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Souvenirs d'écolier de l'arrondissement # 4 (André Bérubé)
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Souvenirs d'écolier de l'arrondissement # 4 (André Bérubé)
Souvenirs d'écolier de l'arrondissement # 4
C'est empreint de nostalgie que je me transporte dans le passé et vous partage les souvenirs d'un élève ayant fréquenté une école de rang. Haut comme trois pommes, je me reporte au mardi 5 septembre 1950, journée conservée en ma mémoire et qui le sera pour toute ma vie. J'avais soufflé mes six chandelles le 1er juillet précédent. Au moment de m'engager sur le chemin de terre menant à l'école qui était visible depuis la maison paternelle, ma mère freinait ma hâte en me répétant de ne pas courir pendant qu'à quelques pas plus loin un voisin plus âgé et disposé à réussir sa 7e année me pressait de le rejoindre pour faire route ensemble.
Quelques minutes après notre arrivée sur le terrain de l'école, la jeune, frèle et nouvelle institutrice sonnait la cloche et nous invitait à prendre notre rang en toute discipline pour l'entrée en classe. Je faisais alors connaissance de mon institutrice Mademoiselle Rachel Thibault, qui en était à sa première journée d'enseignement et aussi de celle de 22 autres camarades de classe, étudiants de la 1ère à la 7e année. Je venais de faire mon entrée dans la même école fréquentée antérieurement par ma mère entre les années scolaires 1925-26 et 1931-32, école double construite vers 1899-1900 et qui a accueilli pendant de nombreuses années plus de 80 élèves sous la responsabilité de deux institutrices, entre autre les deux soeurs, Mesdemoiselles Marie-Ange et Yvonne Dubé.
Mon intérêt et ma détermination à apprendre ont facilité mon intégration au sein de cette famille de camarades, déjà les notes de mon premier bulletin le confirment. C'était au temps ou les élèves les plus talentueux des 6e et 7e années étaient occasionnellement appelés à faire lire et épeler ceux des 1ère et 2e années, ce qui permettait à l'institutrice d'accorder plus de temps aux écoliers en difficulté et des autres divisions.
L'ameublement était rudimentaire et très modeste: Le pupitre de l'institutrice dominait au centre de la tribune, au mur derrière elle, était fixé un grand tableau noir au-dessus duquel dominait un magnifique crucifix. Les élèves occupaient un pupitre à deux places. Sur un mur intérieur de la classe, était suspendu une mappemonde montrant des signes de vieillesse et dans un coin arrière une armoire contenant quelques livres de lecture usés par l'utilisation répétée et quelques pièces réalisées par les élèves lors la période des travaux manuels. Et, bien entendu, le roi de la place, ce bon vieux poêle à deux ponts datant peut-être de la construction de l'école.
A mes souvenirs et même lors des tempêtes, nous ne devions pas manquer d'école, mon père venait m'y conduire et revenait me chercher alors que je me couchais à plat ventre au fond de la traîne sauvage. Ce jour-là, le repas du midi était un pique-nique, un sandwich au creton, un verre de lait et des galettes à la mélasse. Le bon vieux poêle réussissait à peine à réchauffer une partie de la classe, nos pupitres étaient alors placés en deux demi-cercles près de ce dernier et aux heures, les élèves alternaient de la rangée avant avec celle arrière pour permettre à tous les élèves de partager la chaleur et le froid. Heureusement l'ère des «p'tits rubbers» tirait à sa fin.
Le matériel scolaire, les livres entre autre étaient pour plusieurs défraîchis par l'usage répété sur plusieurs années. Je me souviens avoir utilisé l'ardoise pour écrire en classe, sans doute celle héritée de la génération de ma mère et de mon père. Nos biens personnels de 1ère année se limitaient au petit catéchisme illustré contenant 78 questions et nos prières de bases, au livre de lecture, aux cahiers d'écriture, de devoirs et de dessins. L'application dans nos cahiers de petits anges, d'étoiles ou encore d'images saintes, confirmait la bonne note décernée à nos devoirs.. La première question du petit
catéchisme était: Qui vous a mis sur la terre? Et la réponse: C'est le bon Dieu qui m'a mis sur la terre. Si vous êtes de mon âge, vous vous en rappelez sûrement!!!
Les conditions d'hygiène étaient celles des commodités du temps: Pour nous abreuver, une chaudière d'eau fraîche apportée chaque matin et midi par un élève demeurant voisin de l'école, une tasse était disponible pour tous les élèves, puis l'accès aux latrines (bécosses) se fesait en passant par le hangar à bois annexé au mur arrière de l'école. Chaque début d'automne, pendant les périodes de récréations, ce hangar était rempli de bois et de préférence d'érable de bonne qualité, par les élèves les plus âgés
Parmi les moments solennels ou spéciaux de l'année, je retiens: La visite de l'inspecteur d'école Monsieur Robert Prémont à la fin septembre et à la mi-janvier, le passage annuel des Petites Soeurs de la Sainte-Enfance, elles nous invitaient à sauver des petits Chinois, au mois de mai, l'absence des élèves de 6e année appelés à marcher au Catéchisme, la seconde partie de l'après-midi du 25 novembre alors que nous fêtions la Sainte-Catherine en s'échangeant nos tires faites à la maison par nos mères et grand-mères, la remise des prix de fin d'année en présence de Monsieur le curé, le Chanoine Ernest Martel et du commissaire d'école de l'arrondissement, Monsieur Ernest Poitras.
D'autres souvenirs: Les dictées quotidiennes, il fallait maîtriser son français, les compositions du vendredi matin et le dessin de ce même après-midi; les prières du matin et du midi, la visite annuelle de garde Chamard de l'Unité Sanitaire, la prise d'une capsule d'huile de foie de morue avant de quitter pour le dîner sans oublier le chant de notre Hymne national O Canada avant le départ du vendredi. Puis il y a ces souvenirs reliés à nos allées et venues en classes, la création de bouquets de lilas blancs et violets en provenance de tout l'arrondissement et qui parfumait l'air de la classe, l'échange entre élèves de pommes provenant des vergers du canton, les glissades hivernales que fesaient en passant chez nous les élèves de mon bout de rang avant de continuer leur chemin.
La récompense de fin d'année était bien entendu celle d'accéder à la division suivante, de recevoir quelques prix parmi les suivants: Assiduité, lecture, épellation, catéchisme, français, dessin, arithmétique, politesse. Et bien entendu, celle de prendre part au pique-nique de fin d'année en compagnie de notre institutrice, l'une des journées suivant la fermeture des classes et dans un coin enchanteur du milieu.
Voilà les souvenirs personnels de mes débuts en classe, dans une école de rang. Je revivrais
ces jours heureux n'importe quand. Le rappel de ces merveilleux moments scolaires ont créé en moi le désir profond d'écrire la riche histoire de cette école de rang plus que cinquantenaire et de rappeler aussi l'implication de ceux et celles qui ont faconné son histoire, sa durée de vie. Mon école, celle de ma mère Léonie Caron, fut démolie minutieusement par mon père Gérard Bérubé au cours des saisons d'automne, d'hiver et du printemps 1952-1953 pour devenir à l'été suivant l'agrandissement de la maison paternelle, celle qui m'a vu grandir et qui est encore aujourd'hui la demeure de ma mère qui a célébré ses 91 ans le 15 avril dernier. C'est depuis cette période de démolition sous l'oeil attentif de mon père, que j'ai appris à arracher les clous en évitant d'abîmer le matériel à récuper.
André Bérubé
St-Eugène de L'Islet
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Découvrir qui nous sommes et d'où nous venons est le pus beau cadeau que nous pouvons offrir à notre famille.Rene Arbour
René Arbour- Admin
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Re: Souvenirs d'écolier de l'arrondissement # 4 (André Bérubé)
Vraiment passionnant de lire ce recit!!
Ceci eveille aussi des souvnirs d'enfance..Aller a l'ecole en"ti rubbers" jaunatre et brun
Mon institutrice , Irene Morin, nous ensaignait, tout comme vous, le catechisme, l'arithmetique et aussi d'autres sujets qui presentement sont lointains dans ma memoire.
Bien sur, Monsieur le cure Arsenault, pretre de St Camille de Belechasse nous rendait visite a des jours tres particuliers, comme le 8 Decembre, jour de l"immaculee Conception accompagne des Soeurs don't je en me souviens pas beaucoup de leur denomination, mais bien sur de leur vetements. Une grande "corne" blanche autour de la tete et aussi, un tres grand chapelet qui pendait a leurs cotes.
Ah! Les dictees, et comment epeller les mots. Aujourd'hui on appellee ca "spelling bee", mais a cette époque , il n'y avait rien de pareil. Pour ce qui est des bulletins, les cahiers non lignes, et ceux de papier brun que je detestait tellement.
Mais oui, j'ai eu quelque etoiles dans mes cahiers aussi. Quelquefois je devais refaire mes devoirs parce que je les oubliait chez moi.
Pas d'autobus scolaire pour le trajet de un mille et plus (aller seulement). En ete, ca nous prenait plus de plus de temps parce qu'il fallait marcher pour se render a l'ecole. L'hiver, c'etai un peu plus court parce que on s'accrochait en arriere des autos et on glissait sur la neige etant donne que le sel pour fonder la neige n'existait pas.
Cette technique s'est terminee tres subitement lorsque la voiture don't on s'etait ainsi accroche etait conduit par mon pere qui etait mecanicien.
Durant la saison carnavalesque, a l'ecole, il y avait une sorte de fete. Les escaliers interieurs de l'ecole etaient devenus des cache-
tout. Un drap etait etendu d'un mur a l'autre dans l'espace de l'escalier et chacun notre tour on nous donait une cane a peche avec
ue ficelle qui etait attchee a un boite et on lancait cellci au-dessus du drap pour savoir ce que l'on pecherait.
Un petit cadeau emergeait au bout de la ligne.
L'hiver, avec des vieux patins enlaces , un peu trop grands pour moi, on marchait sur les bancs de neige pour ne pas user les lames de patins sur la gravel. Rendus a la patioire, juste vers la brumante, on pouvait sentir la fumee du boi qui brulait dans le poele dans "la cabane a patins" qu'on l'appelait. Et comme pour nous proteger, la voisine de notre patinoire n'etai nulle autre que l'Eglise Paroissiale qui dominait comme un grand frère protecteur.
J'aimais beaucoup la ferme l'ete, le printemps pas l'automne parce que c'etait la saison de l'abattoir. On courrait pour attraper les poules et on les ammenait a mon oncle et son voisin, puis mon oncle crachait sur sa hache puis, il l'aiguisait et tout d'un coup, il se retournat et attrapat une poule et VLAN!!!!!! La tete de la poule tombe et mon oncle laisse aller La poule qui courait partout
SANS TETE!!!!!! Je n'oublirai jamais ca!!
J'aimais beaucoup "faire les foins" l'ete avec mon ami "Ti -Charles" don't plusieurs d'enter vous connaissent deja icic sur le site.
Cette grange etait notre domaine, on y etait a tout les jours pour une raison ou une autre!!!
Et puis, mes meilleurs souvenirs sont ceux de mes grand-oncle et grande-tante. Ds souvenirs don't je paierait un prix enorme pour les revivre. Mes vances d'ete après l'ecole se sont passes a cet endroit, St Camille de Bellechasse . Ma famille etant demenage au Lac Etchemin, je revenais toujours a l'endroit ou je suis ne et ce pendant plusieurs annees jusqu'a l'age de 16 ans.
Au moment ou j'ecris ces mots, c'est tout comme vous Mr Berube, c'est la nostalgie qui m'amene a ecrire ces mots.
Ceci eveille aussi des souvnirs d'enfance..Aller a l'ecole en"ti rubbers" jaunatre et brun
Mon institutrice , Irene Morin, nous ensaignait, tout comme vous, le catechisme, l'arithmetique et aussi d'autres sujets qui presentement sont lointains dans ma memoire.
Bien sur, Monsieur le cure Arsenault, pretre de St Camille de Belechasse nous rendait visite a des jours tres particuliers, comme le 8 Decembre, jour de l"immaculee Conception accompagne des Soeurs don't je en me souviens pas beaucoup de leur denomination, mais bien sur de leur vetements. Une grande "corne" blanche autour de la tete et aussi, un tres grand chapelet qui pendait a leurs cotes.
Ah! Les dictees, et comment epeller les mots. Aujourd'hui on appellee ca "spelling bee", mais a cette époque , il n'y avait rien de pareil. Pour ce qui est des bulletins, les cahiers non lignes, et ceux de papier brun que je detestait tellement.
Mais oui, j'ai eu quelque etoiles dans mes cahiers aussi. Quelquefois je devais refaire mes devoirs parce que je les oubliait chez moi.
Pas d'autobus scolaire pour le trajet de un mille et plus (aller seulement). En ete, ca nous prenait plus de plus de temps parce qu'il fallait marcher pour se render a l'ecole. L'hiver, c'etai un peu plus court parce que on s'accrochait en arriere des autos et on glissait sur la neige etant donne que le sel pour fonder la neige n'existait pas.
Cette technique s'est terminee tres subitement lorsque la voiture don't on s'etait ainsi accroche etait conduit par mon pere qui etait mecanicien.
Durant la saison carnavalesque, a l'ecole, il y avait une sorte de fete. Les escaliers interieurs de l'ecole etaient devenus des cache-
tout. Un drap etait etendu d'un mur a l'autre dans l'espace de l'escalier et chacun notre tour on nous donait une cane a peche avec
ue ficelle qui etait attchee a un boite et on lancait cellci au-dessus du drap pour savoir ce que l'on pecherait.
Un petit cadeau emergeait au bout de la ligne.
L'hiver, avec des vieux patins enlaces , un peu trop grands pour moi, on marchait sur les bancs de neige pour ne pas user les lames de patins sur la gravel. Rendus a la patioire, juste vers la brumante, on pouvait sentir la fumee du boi qui brulait dans le poele dans "la cabane a patins" qu'on l'appelait. Et comme pour nous proteger, la voisine de notre patinoire n'etai nulle autre que l'Eglise Paroissiale qui dominait comme un grand frère protecteur.
J'aimais beaucoup la ferme l'ete, le printemps pas l'automne parce que c'etait la saison de l'abattoir. On courrait pour attraper les poules et on les ammenait a mon oncle et son voisin, puis mon oncle crachait sur sa hache puis, il l'aiguisait et tout d'un coup, il se retournat et attrapat une poule et VLAN!!!!!! La tete de la poule tombe et mon oncle laisse aller La poule qui courait partout
SANS TETE!!!!!! Je n'oublirai jamais ca!!
J'aimais beaucoup "faire les foins" l'ete avec mon ami "Ti -Charles" don't plusieurs d'enter vous connaissent deja icic sur le site.
Cette grange etait notre domaine, on y etait a tout les jours pour une raison ou une autre!!!
Et puis, mes meilleurs souvenirs sont ceux de mes grand-oncle et grande-tante. Ds souvenirs don't je paierait un prix enorme pour les revivre. Mes vances d'ete après l'ecole se sont passes a cet endroit, St Camille de Bellechasse . Ma famille etant demenage au Lac Etchemin, je revenais toujours a l'endroit ou je suis ne et ce pendant plusieurs annees jusqu'a l'age de 16 ans.
Au moment ou j'ecris ces mots, c'est tout comme vous Mr Berube, c'est la nostalgie qui m'amene a ecrire ces mots.
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MARCEL
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