Cournoyer, Soeur Rose

Hommage à soeur ROSE COURNOYER
(Soeur Marie-des-Apôtres)
Naissance: 25 juin 1924 à Lorette (Manitoba)
Baptême : 25 juin 1924
Nom du père : Eugène Cournoyer
Nom de la mère : Antoinette Manaigre
Voeux temporaires : 15 août 1945
Voeux perpétuels : 15 août 1950
Date de décès : 20 mai 2014
1924 – 2014
Simone, Marie, Rose Cournoyer est la neuvième d’une riche famille de quinze enfants dont huit filles et sept garçons. Ses parents, Eugène Cournoyer et Antoinette Manaigre sont de braves cultivateurs. Profondément chrétiens, ils accueillent comme une bénédiction chaque nouveau petit être.
Rose fréquente d’abord l’École Lorette Ouest au Manitoba de 1930 à 1936 et se dirige ensuite vers L’École Lorette Centre de 1937 à 1940 pour y compléter sa neuvième année. Joviale et dévouée, elle prête main-forte au foyer avant de répondre à l’appel du Seigneur, le vingt-cinq janvier 1943. Le Noviciat des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe reçoit avec espérance cette jeune fille réfléchie et généreuse.
Sa formation à la vie religieuse terminée, soeur Rose acquiert plusieurs compétences professionnelles, entre autres, un Brevet élémentaire à l’École normale Saint-Joseph (1946), le Professional Teacher Certificate Class B (1957) et une formation pour les écoles résidentielles (1971). Ces acquisitions permettent à notre éducatrice d’offrir un enseignement de qualité au Manitoba pendant vingt-cinq ans et de se dévouer dans les écoles résidentielles de l’Ontario, du Manitoba et de la Saskatchewan (1968–1972). Soeur Rose se perfectionne continuellement et ses efforts sont récompensés. En 1965, elle est décorée de l’Ordre du Mérite scolaire Franco-Manitobain. Dans de nouveaux champs d’apostolat, elle manifeste toujours les richesses de sa personnalité comme gardienne des pensionnaires, aide-infirmière et agente de pastorale. Plusieurs de nos maisons de l’Ouest dont Powerview, Richer et Saint-Vital, bénéficient de la présence de cette compagne au coeur fraternel.
Suite à son retour au Québec, en 1982, soeur Rose refait son être par une année de spiritualité à Cap-Rouge. Après quelques années de dévouement à la Maison mère comme coiffeuse, notre soeur répond avec enthousiasme, en 1985, aux besoins d’une paroisse maskoutaine, le Christ-Roi. À «La Margelle», on accueille des personnes de tous âges. Avec tout le dynamisme qu’elle possède, soeur Rose se met au service des moins nantis. Elle a toujours le temps d’écouter, d’encourager et de conseiller. Cette « bénévole de l’espoir » se plaît à vivre au rythme des gens sans horaire, multipliant les appels téléphoniques et les visites gratuites. Sa joie de vivre à travers les notes de sa guitare égaie les coeurs. Pendant seize ans, elle se joint aussi à des groupes de partage et de soutien. Où soeur Rose puise-t-elle tant de compassion? Sans doute dans sa prière de gratitude adressée quotidiennement à la Trinité : « Merci à Dieu le Père qui m’a créée, au Fils qui m’a rachetée et à l’Esprit Saint qui travaille en moi toujours».
En 2001, épuisée par un apostolat exigeant, soeur Rose entre à la Maison mère où elle continue de répandre la joie et le sourire auprès de ses compagnes. Cours privés, services commu-nautaires et prières personnelles se partagent les jours de sa dernière mission. Peu à peu, les forces diminuent et elle prend chambre à l’Infirmerie, en 2008. Le coeur demeure cependant ouvert à toutes les intentions qui lui sont confiées et sa prière est marquée par l’abandon aux bons vouloirs divins. Aujourd’hui, au terme d’une longue vie, le Maître l’invite : « En vérité, tout ce que tu as fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que tu l’as fait ». (Mt 25, 40) Entre dans mon Royaume!
Odile Saint-Pierre, s.j.s.h.