Bourgeois, Père Louis

par **GBRO** Mar 02 Jan 2018, 02:05

Source : Province du Canada français et d’Haïti de la Compagnie de Jésus
Le Père Louis Bourgeois, S.J.. décédé à l’infirmerie de Richelieu, le mercredi, 13 février 2013, à l’âge de 86 ans, après 64 ans de vie religieuse.
Il sera exposé au Complexe funéraire Urgel Bourgie, 1255, rue Beaumont, Ville Mont-Royal (métro l'Acadie),
le vendredi 22 février, de 14h à 17h et de 19h à 21h.
Les funérailles seront célébrées à 10h, à l’église Notre-Dame-des-Neiges (5366 chemin de la Côte-des-Neiges, Montréal), le samedi 23 février.

P. Louis Bourgeois, S.J. (1926-2013)
Le père Louis Bourgeois s’est éteint à l’infirmerie de Richelieu dans la nuit du 13 au 14 février. Même s’il ne pouvait pas s’alimenter normalement, il avait accepté d’y être conduit, le 19 décembre, pour y poursuivre sa convalescence, après avoir été aux soins intensifs à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal durant plus de deux mois. Malgré la présence de ses compagnons jésuites et les bons soins qu’il a reçus à l’infirmerie, il n’est pas parvenu, cependant, à remonter la pente et à retrouver son autonomie physique à la suite de l’agression qu’il avait subie, à la Villa Saint-Martin, le 16 octobre 2012.
Louis est né à Saint-Hyacinthe le 16 novembre 1926. Après la mort de son père, qui était à l’emploi de la Compagnie Casavant comme électricien, sa mère déménagea avec ses deux enfants à Chicoutimi, dont elle était originaire. Louis avait alors dix ans. Il termina ses études primaires à Chicoutimi et y poursuivit ses études secondaires jusqu’au baccalauréat au séminaire, avant d’entrer au noviciat de la Compagnie le 7 septembre 1948. Après avoir prononcé ses premiers vœux, il suivit la formation habituelle d’un scolastique jésuite jusqu’à la philosophie, en ne faisant, cependant, qu’une année de juvénat. En 1953, il fut envoyé à Sudbury où il enseigna, un an seulement, la chimie au Collège Sacré-Cœur. Puis il entreprit, durant deux ans, des études de chimie à la Faculté des sciences de l’Université de Montréal. Il étudia ensuite la théologie aux Facultés de la Compagnie, à Montréal, et il fut ordonné prêtre, le 18 juin 1959, par M. le Cardinal Paul-Émile Léger, à l’église de l’Immaculée-Conception.
Après son troisième an, à la Maison de Saint-Jérôme, en 1960-61, il se consacra, durant deux ans, à des études personnelles en électronique, en étant inscrit à un institut américain spécialisé dans les cours par correspondance. Il se rendit ensuite à Washington pour compléter sa formation au même institut, dont il reçut le diplôme de technicien à la fin de l’année 1964. Louis a toujours eu de la difficulté à passer des examens et à les réussir, en raison de sa grande nervosité. Il était plus à l’aise lorsqu’il effectuait des expériences dans un laboratoire que devant une feuille d’examen. Un de ses professeurs du Séminaire de Chicoutimi avait dit, cependant, de Louis qu’il avait été « son meilleur et plus remarquable élève en chimie » durant toutes ses années d’enseignement.
Après avoir terminé ses études, Louis entrepris une longue carrière de professeur de physique au cours secondaire du Collège Brébeuf. Il enseigna sans interruption de 1965 à 1991 et il continua, après sa retraite, à diriger des laboratoires et à accompagner des élèves dans leurs travaux, jusqu’à son départ du Centre Vimont. En apprenant son décès, un de ses anciens élèves lui a rendu le témoignage suivant, qui rejoint la pensée de beaucoup d’autres : « c’est le professeur le plus dévoué à ses étudiants que je n’ai jamais croisé, et de loin ». Sous ses airs bourrus, Louis avait un grand cœur. Ses élèves l’ont rapidement découvert en voyant qu’il ne comptait jamais le temps qu’il leur consacrait.
Louis Bourgeois n’a sûrement pas imaginé, même dans ses pires cauchemars, qu’il serait aussi brutalement attaqué qu’il l’a été ce jour fatidique du 16 octobre alors qu’il s’apprêtait à entrer dans sa « roulotte », qui était sa seconde demeure durant la belle saison. Il vivait des jours heureux à la Villa Saint-Martin même s’il avait quitté avec grand regret, en mai 2012, le Centre Vimont, son lieu de vie durant 50 ans. Nous ne doutons pas cependant que le Seigneur a été proche au cours des quatre derniers mois de sa vie, alors qu’il souffrait d’être devenu aussi dépendant des autres et qu’il ne pouvait pas beaucoup exprimer ce qu’il ressentait.
Lui survivent des nièces, une cousine et des amis. Beaucoup de ses anciens élèves ont déploré l’agression dont il a été la victime et ont exprimé leurs regrets en recevant la nouvelle de son décès. Le corps sera exposé au Complexe funéraire Urgel Bourgie (1255, rue Beaumont /Mont-Royal) le vendredi, 22 février, de 14h à 17h et de 19h à 21h. Les funérailles seront célébrées à l’église Notre-Dame-des Neiges, le samedi, 23 février, à 10h. L’eucharistie sera présidée par le P. Gabriel Côté, S.J. son supérieur. L'homélie, préparée par le P.Roger Nadeau, S.J. et le P. Michel Lefebvre,S.J., sera prononcée par ce dernier.

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