Construction d'un petit chemin conduisant au fort Saint-Louis, le 29 novembre 1623.

Dans ses mémoires pour l'année 1620, Champlain écrit : "Les ouvriers commencèrent un fort pour éviter aux dangers qui peuvent advenir, vu que sans cela il n'y a nulle sûreté en un pays éloigné presque de tout secours.  J'établis cette demeure en une situation très bonne, sur une montagne qui commandait le travers du fleuve Saint-Laurent et qui est un des lieux les plus étroits de la rivière."

C'est donc en 1620 que Champlain commença le fort Saint-Louis qui fut érigé "sur la montagne" à environ 170 pieds au-dessus du niveau du Saint-Laurent.  Il y plaça, dès 1621, 18 hommes "faisant porter quelques vivres, armes, poudre, plomb et autres choses nécessaires, au mieux qu'il me fut possible pour la défense de la place."

Deux ans après, il écrivait encore : "L'incommodité que l'on recevait à monter la montagne pour aller au Fort Saint-Louis me fit entreprendre d'y faire un petit chemin pour y monter avec facilité, ce qui fut fait le 29 de novembre 1623."  C'est la première fois qu'il est fait mention du nom de "fort Saint-Louis" dans l'histoire.  Le 20 avril de l'année suivante, un fort coup de vent "enleva la couverture du bâtiment du fort Saint-Louis plus de trente pas par- dessus le rempart."

En 1626, Champlain fit raser jusqu'au pied le premier fort; il en fit construire un nouveau, beaucoup plus spacieux.  C'est dans cette nouvelle construction que Champlain rendit l'âme, le 25 décembre 1635.

De Montmagny, son successeur, fit reconstruire en pierre le fort Saint-Louis, édifié tout d'abord de "fascines, terres, gazons et bois."  En 1647, il fit ajouter un corps de logis.  C'est dans ce fort que Frontenac fit sa fière réponse à Phipps.  Il fallut encore démolir le fort qui menaçait ruine et on le reconstruisit encore.   Dans ce nouveau fort moururent de Callières en 1703, de Vaudreuil en 1725 et M. de la Jonquière en 1752.

Avarié pendant le siège de Québec, puis réparé en 1764, le fort était définitivement détruit par un incendie en 1834.  L'hôtel Château Frontenac, propriété du Canadien Pacifique, le remplace aujourd'hui.

Élie de Salvail, fec, 366 Anniversaires Canadiens, 1929.

Il est possible, aujourd'hui, de visiter les ruines (fondations) du fort Saint-Louis, sous la terrasse Dufferin.  Site aménagé par Parcs Canada.