Naud, Soeur Beatrice

NAUD BÉATRICEParution: 2015-07-13 au 2015-07-13 dans Le Nouvelliste - 3783166

NAUD SOEUR BÉATRICE, FJ (Soeur Saint- Casimir Marie) À l’infirmerie de la communauté des Filles de Jésus, le 10 juillet 2015, est décédée à l’âge 110 ans, dont 90 ans de vie religieuse, Soeur Béatrice Naud, de la Congrégation des Filles de Jésus, fille de feu Casimir Naud et de feu Marie-Anne Baillargeon. Les membres de la communauté accueilleront parents et ami(e)s à : Kermaria salle Sainte-Élisabeth 1193, boul. Saint-Louis Trois-Rivières Heure d’accueil : mardi à partir de 12 h. Les funérailles auront lieu le mardi 14 juillet 2015 à 15 h en la chapelle de Kermaria. L’inhumation aura lieu au cimetière des Filles de Jésus. Elle laisse dans le deuil outre sa famille religieuse, des neveux et nièces; des arrière-neveux et arrière-nièces, ainsi que des cousins et cousines. Veuillez compenser l’envoi de fleurs par un don à l’association de votre choix. La direction des funérailles a été confiée au : Complexe funéraire Julien Philibert et fils inc. 1350, Sainte-Marguerite Trois-Rivières Renseignements: (819) 378-3838 Télécopieur: (819) 375-8146. Courriel et avis de décès : complexe@jphilibert.com

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SOURCE : LES FILLES DE JÉSUS
Sœur Béatrice Naud (S. St-Casimir Marie) 1905 2015
À l’infirmerie de la communauté Notre-Dame du Rosaire, Kermaria, est décédée le 10 juillet 2015
Sœur Béatrice Naud, f.j. à l’âge de 110 ans dont 90 ans de profession religieuse.
Sœur Béatrice sera exposée à la salle Ste-Élisabeth, Kermaria mardi le 14 juillet 2015 à compter de midi.
Les funérailles auront lieu ce même jour à 15 heures, en la chapelle de Kermaria.
Biographie
À St-Adelphe, le 6 avril 1905, le couple Casimir Naud et Marie-Anne Baillargeon donne naissance à leur première fille qu’il nomme Béatrice. Atteinte des “fièvres typhoïdes” sa mère décède à l’âge de vingt-huit ans, laissant quatre enfants vivants, soit un garçon et trois filles. Béatrice devient donc orpheline dès l’âge de cinq ans. Elle vit son enfance familiale dans une triste monotonie, ayant peu goûté aux joies d’une véritable vie familiale. Séparée de son père, de son frère et de ses deux sœurs jumelles, Béatrice demeure quatre ans et demi chez une tante, puis quelque temps après chez ses grands-parents. À l’âge de dix ans, elle est placée au Couvent, chez les Filles de Jésus de St-Adelphe. Elle passe ses vacances à Neuville, chez le frère de son père; Béatrice enviait alors ses compagnes qui avaient un « chez-soi » différent du sien.
Lors de sa première communion, la jeune Béatrice “intuitionne” un appel à la vie religieuse. À l’âge de dix-sept ans, elle entre en Communauté “pour répondre au désir de Dieu”, selon son expression. Elle fait son noviciat dans le Vieux Manoir de la rue des Ursulines, aujourd’hui appelé “le Manoir de Tonnancour”. Elle prononce ses premiers vœux en 1924 à Trois-Rivières et fait sa première expérience dans l’enseignement à Notre-Dame-du-Lac. L’année suivante, elle revient à Trois-Rivières et poursuit sa mission d’enseignante à St-Narcisse. Béatrice affectionne la musique, le chant, et les saynètes. Son objectif est de vivre dans la beauté tout en éduquant.
Sœur Béatrice a été la première Fille de Jésus à assumer la responsabilité de directrice d’école à Trois-Rivières Ouest, de même qu’à St-Odilon et à Cap-de-la-Madeleine. Elle a œuvré en éducation pendant 48 ans. Par la suite, elle a travaillé au secrétariat du presbytère de la paroisse Saint-Lazare pendant 19 ans. On lui a aussi confié la chorale paroissiale. Toujours vaillante, à l’âge de 91 ans, elle assurait encore plusieurs heures par semaine de réception à l’Accueil Notre-Dame, à Cap-de-la-Madeleine.
Avec Mère Marie Sainte-Agathe, la jeune Béatrice a appris à prier l’Office divin. Elle remercie le Seigneur de sa naissance, de son baptême, de son enfance et de son “grand âge”. Avoir conservé ses facultés et avoir vécu sans graves maladies est une grâce qu’elle a grandement appréciée.
Depuis 2008, devenue plus fragile de santé, et avoir vécu à la communauté Notre-Dame-du-Rosaire lui a permis un temps d’intimité et de repos avec Celui qui a toujours donné sens à sa vie. «Je remercie le Seigneur tous les jours du don de la vie », a-t-elle souvent exprimé. Ce qui a soutenu Béatrice, c’est sa confiance illimitée en Jésus dont elle savourait le Saint Nom. Son mot d’ordre était : « Toujours mieux pour Dieu.»
Le 7 avril dernier, Sœur Béatrice a célébré son 110e anniversaire de naissance. Encore vive, alerte et lucide, elle a regardé la vie avec des yeux brillants d’amour. Sa foi, son optimisme et son attitude positive ont été le secret de sa longévité. Elle a essayé d’accepter avec amour, au jour le jour, ce qui arrivait de beau, de bien, de moins beau, de moins bien. D’un cœur reconnaissant, Sœur Béatrice chantait encore en ce jour de fête : « Ah qu’il est bon, qu’il est bon le bon Dieu. Dans tous les cœurs que son Amour s’enflamme… » Elle a goûté aux bontés du Seigneur et s’est longtemps préparée aux noces éternelles. Elle a bénéficié de la vie jusqu’à l’âge de 110 ans.
À l’aube du 10 juillet, le divin Époux est venu la prendre avec Lui pour lui faire partager la Vie en plénitude. Elle avait 90 ans et 11 mois de profession religieuse.

Biographie
 Béatrice Naud naît en 1905 dans le village de Saint-Adelphe, en Mauricie. Ayant perdu sa mère en bas âge, soeur Naud est accueillie par sa tante avant de devenir pensionnaire au couvent des Filles de Jésus, à Saint-Adelphe, à l'âge de 9 ans. En 1915, la congrégation des Filles de Jésus est présente depuis seulement 12 ans au Québec. Soeur Naud a ainsi la chance de côtoyer les premières religieuses enseignantes de la fondation de Trois-Rivières. Elle est pensionnaire à l'année, pendant 8 ans. Malgré de grandes périodes de solitude au couvent, le contact avec les Filles de Jésus lui permet de développer un attrait pour la communauté et de découvrir sa vocation.
Elle fait son entrée au noviciat en 1922, à l'âge de 17 ans. Durant le noviciat, la plupart des religieuses qui donnent la formation à la maison provinciale sont d'origine française, puisque la communauté s'est implantée sur le territoire depuis seulement 20 ans. Les quelques soeurs canadiennes déjà dans la communauté sont, pour leur part, dans les diverses maisons locales des Filles de Jésus, afin d'y enseigner dans les paroisses rurales. Soeur Béatrice Naud fait son entrée au couvent en même temps que 37 autres postulantes, ce qui fait de cette cohorte la plus nombreuse à ce jour. De ce nombre, trente prononceront leurs voeux temporaires, en 1924. La profession perpétuelle a lieu cinq ans plus tard, soit en 1929. Même si elles sont peu formées pour le métier d'enseignante, les soeurs sont envoyées à leur premier office, dès la formulation de leurs voeux temporaires.
Soeur Naud quitte donc Trois-Rivières en 1924 pour la région du Témiscouata, plus précisément à Notre-Dame-du-Lac. S'en suivra une carrière de 48 ans dans le milieu de l'enseignement, dans différentes écoles appartenant aux Filles de Jésus, principalement en Mauricie. En plus de l'enseignement, soeur Naud s'investit beaucoup dans les activités culturelles des paroisses, où elle travaille, notamment, à monter des pièces de théâtre et à diriger des chorales. Elle prend sa retraite du milieu de l'éducation en 1972, afin de s'investir comme secrétaire de la paroisse de Saint-Lazare, au Cap-de-la-Madeleine, pendant 21 ans. Après 1993, alors qu'elle est âgée de 88 ans, soeur Naud rend service à la maison Accueil Notre-Dame, où elle réside.
Aujourd'hui âgée de 105 ans (2010), soeur Béatrice Naud réside, depuis un an, à l'infirmerie de la maison provinciale de Trois-Rivières. Elle reste tout de même active et alerte. Après plus de 88 ans de vie au sein des Filles de Jésus, soeur Naud a été témoin de tous les changements survenus au sein de la congrégation au cours du 20e siècle. Entrée dans la communauté moins de 20 ans après sa fondation en sol canadien, elle a eu la chance de bien connaître les deux fondatrices, mère Marie de Sainte-Élisabeth et soeur Sainte-Zénaïde. Elle a ainsi pu entendre de vive voix le récit de l’implantation des Filles de Jésus à Trois-Rivières. Soeur Béatrice Naud est la doyenne de la communauté et son histoire de vie renferme toute l'histoire et l'évolution des Filles de Jésus à Trois-Rivières.