Bienvenue
Bonjour et bienvenue sur ce forum de généalogie
Partagez vos trouvailles, posez-nous vos questions
Il nous fera plaisir de vous aider dans vos recherches
et à tenter de résoudre vos énigmes
Vous avez des faits historiques à raconter
Rendez-vous dans la section des blogues
Recherches de parents et de familles biologiques, amis
Vous préférez discuter de tout et de rien,
retrouvez les amis autour du vieux poële
Vous pouvez aussi discuter entre amis sur le chat du forum
https://www.vosoriginesyourroots.org/chatbox/index.forum?
Le forum sans publicités, c'est possible,
par l'acquisition de points ou de crédits
Derniers sujets
Connexion
Biographie de Charles Bertrand de l'isle-Verte
Page 1 sur 1
Biographie de Charles Bertrand de l'isle-Verte
BERTRAND, CHARLES (baptisé Charles-Frédéric, il est souvent désigné sous les prénoms de Charles-Frédéric-Adolphe, mais il signait Charles), seigneur, homme d’affaires et homme politique, né le 11 janvier 1824 à L’Isle-Verte, Bas-Canada, fils aîné de Louis Bertrand et d’Apolline Saindon ; décédé le 2 avril 1896 au même endroit.
Le père de Charles Bertrand s’établit en 1811 à L’Isle-Verte où il devient marchand. En 1818 et 1819, il obtient successivement l’affermage des droits sur le moulin banal et sur la seigneurie de l’Île-Verte dont il acquerra les titres de propriété en 1849. Il construit un premier moulin à scier dès 1819, puis un second après 1842 en société avec sir Henry John Caldwell et William Price*. À trois reprises, il est élu député de Rimouski. À sa mort en 1871, il a réuni un patrimoine qui fait de sa famille l’une des plus en vue du Bas-Saint-Laurent.
Après des études primaires à L’Isle-Verte, Charles fréquente le petit séminaire de Québec de 1834 à 1840, mais sans terminer le cycle des études. Le 2 juillet 1850, il épouse à Cacouna Arthémise Dionne, fille de Benjamin Dionne, marchand et ; plus tard député ; seuls 4 des 12 enfants du couple survivront. Cette année-là, en lui remettant les pleins pouvoirs sur la seigneurie de l’Île-Verte, y compris les moulins à farine et à carder, son père le place dans une position stratégique au sein de l’économie locale. Il lui concède également sa part du deuxième moulin à scier, mais avec prise de possession après le départ de Price et de Caldwell. Charles reçoit aussi une terre et des valeurs sous forme de créances, sans doute des cens et rentes impayés. Selon les recensements de 1851 et de 1861, il est marchand mais ne possède pas encore le magasin, qui lui échappera d’ailleurs jusqu’à la mort de son père ; il est surtout un bon agriculteur et pas encore un homme d’affaires important.
Par la suite, la situation change considérablement car, en 1871, Bertrand possède 3 250 arpents de terre et en exploite plus de 1 800 à des fins agricoles ; il est aussi propriétaire d’un moulin à farine, d’un à carder et d’un autre à fouler, d’une manufacture d’instruments aratoires et d’une fonderie ; ces entreprises, qui ont demandé un investissement de 16 760 $, produisent des biens d’une valeur totale de 57 250 $ et nécessitent l’embauche de 27 travailleurs. Il a de plus 4 goélettes, qui totalisent 55 tonneaux, et un hôtel, le Mansion House de Cacouna. À L’Isle-Verte, seul son frère Louis-Achille fait des affaires presque aussi importantes avec moulins à farine et à scier. En 1881, le patrimoine immobilier de Charles atteint les 10 800 arpents de terre, situés pour la plupart dans les nouveaux cantons à l’arrière de L’Isle-Verte.
C’est en 1865 que Bertrand s’est associé à Antoine Rousseau dans le but d’ériger une fonderie et de manufacturer voitures et instruments aratoires. La société Bertrand et Rousseau est dissoute le 4 septembre 1868 par suite de l’incendie des usines. Bertrand reconstruit seul les installations. Il devra les rebâtir encore en 1875 et en 1888 pour les mêmes raisons. En 1877, Bertrand réorganise ses affaires et s’associe à son fils Charles-Georges et à celui qu’il voit comme son dauphin, Jean-Baptiste Raymond. Il s’engage à une mise de fonds de 25 000 $ tandis que les deux autres doivent assumer chacun le quart des dépenses ; ils toucheront la même proportion des bénéfices. De 1883 à 1894, la Charles Bertrand et Compagnie connaît ses heures de gloire, au point d’être, selon Marius Barbeau*, la manufacture « la plus importante dans la province » après la Matthew and Henry Moody de Terrebonne. On y produit « moulins à battre, « piloteuses », « éballeurs », charrues ordinaires, charrues à rouelles, « arrache-patates » en fonte, herses, poêles, chaudrons, chariots et roues de toutes sortes – [Bertrand] expéd[ie] en moyenne 1 200 paires de roues par an ; machines pour les moulins à farine, à scie, à carder et à fouler ; même des turbines ». Ces marchandises s’entassent sur les quais des Bertrand avant d’être embarquées sur leurs goélettes à destination des comptoirs de vente ouverts aux quatre coins de la province. En somme, sous l’impulsion des Bertrand, L’Isle-Verte devient un village d’allure industrielle avec son monde de salariés.
Bertrand semble partout à la fois, mais le magasin lui sert de quartier général. C’est là que le « père Charles » reçoit en dépôt les économies que lui confient les petites gens, qu’il vend des terres acquises dans les cantons des hauts plateaux, qu’il fait crédit aux nouveaux colons où qu’il leur avance de l’argent contre hypothèque. De plus, propriétaire en 1873–1874 de concessions forestières dans le canton de Cabano, où il aurait construit la première scierie, il s’occupe de la fabrication et de la commercialisation du bois de fuseaux à Saint-Simon et à Sainte-Anne-des-Monts ; il fait également partie du conseil d’administration du chemin de fer Témiscouata peu de temps avant sa mise en service en 1888.
Pour Bertrand, affaires, commerce et politique se complètent. Il est maire de la municipalité de paroisse de L’Isle-Verte en 1859 et de 1881 à 1885. Il organise en 1860, un triomphe bruyant pour saluer l’élection du libéral Luc Letellier* de Saint-Just au Conseil législatif ; par contre, en 1867, il a rallié les rangs conservateurs : la cinquantaine d’employés de la Charles Bertrand et Compagnie manifestent en faveur de la Confédération, et lui-même est élu sans concurrent député de Témiscouata au Parlement fédéral. Candidat en 1872, un autre conservateur le défait avec une écrasante majorité de 1 108 voix. Son intérêt pour la politique ne s’éteint toutefois pas avec ce revers, puisqu’aux élections provinciales de 1875 il a maille à partir avec Georges-Honoré Deschênes qui, dans le but d’écarter sa candidature, affirme que Bertrand « s’[est] vendu pour 500 $ » à l’occasion des élections fédérales de 1872.
Le petit empire des Bertrand est à bout de souffle au milieu des années 1890. Le fils de Charles n’est pas intéressé à prendre la relève, et ce dernier est pris au dépourvu par la mort prématurée de Raymond en 1891, au moment où la concurrence d’entreprises telles que la McCormick Harvesting Machine Company des États-Unis et la Massey-Harris Company Limited d’Ontario [V. Hart Almerrin Massey] rend les ventes ardues. Les incendies successifs, les débâcles et les sécheresses de la rivière Verte, ainsi que les pertes subies à bord des goélettes, ne font qu’ajouter aux difficultés. Le 2 avril 1896, « écrasé sous les tracas financiers », Bertrand meurt. Ses biens sont saisis le 3 novembre suivant, malgré les efforts de la famille pour reprendre en main les affaires de la compagnie et empêcher la faillite provoquée par la firme Thibaudeau, Frères et Compagnie de Québec [V. Isidore Thibaudeau]. L’inventaire dressé en 1897 révèle que l’actif des entreprises de Bertrand atteint la somme considérable de 289 045 $ dont 74 % provient de créances, billets à ordre, obligations, hypothèques et actions. Le matériel et le stock de la manufacture ne représentent que 16 % de l’actif. En outre, Bertrand possédait 50 lots et emplacements tant à L’Isle-Verte que dans les environs. D’après l’un de ses gendres, l’avocat Wilbrod Pagnuelo, chargé d’affaires de la compagnie à Montréal, l’actif aurait atteint les 350 000 $ dans les bonnes années.
Avec les Pelletier et Pouliot à Fraserville, et Butchart à Rimouski, Charles Bertrand compte parmi les plus importants entrepreneurs du Bas-Saint-Laurent de son temps. Le cas de ce brasseur d’affaires interpelle l’historiographie des régions rurales du Québec au xixe siècle. Bertrand a su mettre à profit la conjoncture favorable et s’ajuster à certaines contraintes structurelles : colonisation active de l’arrière-pays et ouverture du Témiscouata, demande d’outillage que nécessite la modernisation de l’agriculture, exploitation de la ressource forestière et révolution du transport avec le chemin de fer. Sous son impulsion, L’Isle-Verte devient un village qui concurrence sur certains plans et pour un temps Fraserville. Cette image est loin d’être en accord avec les modèles d’une société rurale homogène, dominée par l’autosubsistance agricole, qu’imposent l’éloignement et l’absence de marchés. L’Isle-Verte est en fait l’un de ces lieux où apparaît une bourgeoisie villageoise et où se développent des formes d’industries rurales dont toute l’importance économique et sociale n’a pas encore été cernée.
Antonio Lechasseur
AN, RG 31, C1, 1851, comté de Rimouski, L’Isle-Verte ; 1861, comté de Témiscouata, canton de Viger et L’Isle-Verte ; 1871, 1881, 1891, comté de Témiscouata, L’Isle-Verte.— ANQ-Q, CE3-2, 18 janv. 1824 ; CE3-6, 2 juill. 1850 ; P1000-11-188 ; P1000-11-189 ; T11-3, no 136.— AP, Saint-Jean-Baptiste (L’Isle-Verte), Reg. des baptêmes, mariages et sépultures, avril 1896.— ASQ, Fichier des anciens.— BE, Kamouraska, reg. A, nos 293, 362.— Le Courrier de Fraserville (Fraserville [Rivière-du-Loup], Québec), 27 déc. 1888, 13 sept. 1889.— Le Jour (Fraserville), 4 mars 1887, 23 mars 1888.— Monetary Times, 10 avril 1896.— Montreal Daily Star, 2 avril 1896.— La Presse, 2 avril 1896.— Le Saint-Laurent (Fraserville), 3, 7, 10 avril 1896.— Canadian directory of parl. (Johnson).— J. Desjardins, Guide parl.— Marius Barbeau, Maîtres artisans de chez nous (Montréal, [1942]), 95–109.— Claude Blouin, « la Mécanisation de l’agriculture entre 1830 et 1890 », Agriculture et Colonisation au Québec ; aspects historiques, Normand Séguin, édit. (Montréal, 1980), 93–111.— C.-A. Gauvreau, Nos paroisses : L’Isle-Verte (St-Jean-Baptiste) (Lévis, Québec, 1889), 243–244.— M. Hamelin, Premières années du parlementarisme québécois, 297.— Robert Michaud, la Mousse de mer : de L’Isle-Verte à la Baie des Chaleurs (Montréal, 1985), 11–39, 134–137.— Robert Michaud et Gérard Filion, L’Isle-Verte vue du large ([Montréal], 1978), 198–264.— John Willis, « Fraserville and its Temiscouata hinterland, 1874–1914 : colonization and urbanization in a peripheral region of the province of Quebec » (mémoire de {{m.a}}., univ. du Québec, Trois-Rivières, 1981).— R.-P. Dubé, « Chronique de l’histoire de L’Isle-Verte », le Saint-Laurent (Rivière-du-Loup), 28 oct.–30 déc. 1920, 20 janv. 1921.
source : http://www.biographi.ca/fr/bio/bertrand_charles_12F.html
Le père de Charles Bertrand s’établit en 1811 à L’Isle-Verte où il devient marchand. En 1818 et 1819, il obtient successivement l’affermage des droits sur le moulin banal et sur la seigneurie de l’Île-Verte dont il acquerra les titres de propriété en 1849. Il construit un premier moulin à scier dès 1819, puis un second après 1842 en société avec sir Henry John Caldwell et William Price*. À trois reprises, il est élu député de Rimouski. À sa mort en 1871, il a réuni un patrimoine qui fait de sa famille l’une des plus en vue du Bas-Saint-Laurent.
Après des études primaires à L’Isle-Verte, Charles fréquente le petit séminaire de Québec de 1834 à 1840, mais sans terminer le cycle des études. Le 2 juillet 1850, il épouse à Cacouna Arthémise Dionne, fille de Benjamin Dionne, marchand et ; plus tard député ; seuls 4 des 12 enfants du couple survivront. Cette année-là, en lui remettant les pleins pouvoirs sur la seigneurie de l’Île-Verte, y compris les moulins à farine et à carder, son père le place dans une position stratégique au sein de l’économie locale. Il lui concède également sa part du deuxième moulin à scier, mais avec prise de possession après le départ de Price et de Caldwell. Charles reçoit aussi une terre et des valeurs sous forme de créances, sans doute des cens et rentes impayés. Selon les recensements de 1851 et de 1861, il est marchand mais ne possède pas encore le magasin, qui lui échappera d’ailleurs jusqu’à la mort de son père ; il est surtout un bon agriculteur et pas encore un homme d’affaires important.
Par la suite, la situation change considérablement car, en 1871, Bertrand possède 3 250 arpents de terre et en exploite plus de 1 800 à des fins agricoles ; il est aussi propriétaire d’un moulin à farine, d’un à carder et d’un autre à fouler, d’une manufacture d’instruments aratoires et d’une fonderie ; ces entreprises, qui ont demandé un investissement de 16 760 $, produisent des biens d’une valeur totale de 57 250 $ et nécessitent l’embauche de 27 travailleurs. Il a de plus 4 goélettes, qui totalisent 55 tonneaux, et un hôtel, le Mansion House de Cacouna. À L’Isle-Verte, seul son frère Louis-Achille fait des affaires presque aussi importantes avec moulins à farine et à scier. En 1881, le patrimoine immobilier de Charles atteint les 10 800 arpents de terre, situés pour la plupart dans les nouveaux cantons à l’arrière de L’Isle-Verte.
C’est en 1865 que Bertrand s’est associé à Antoine Rousseau dans le but d’ériger une fonderie et de manufacturer voitures et instruments aratoires. La société Bertrand et Rousseau est dissoute le 4 septembre 1868 par suite de l’incendie des usines. Bertrand reconstruit seul les installations. Il devra les rebâtir encore en 1875 et en 1888 pour les mêmes raisons. En 1877, Bertrand réorganise ses affaires et s’associe à son fils Charles-Georges et à celui qu’il voit comme son dauphin, Jean-Baptiste Raymond. Il s’engage à une mise de fonds de 25 000 $ tandis que les deux autres doivent assumer chacun le quart des dépenses ; ils toucheront la même proportion des bénéfices. De 1883 à 1894, la Charles Bertrand et Compagnie connaît ses heures de gloire, au point d’être, selon Marius Barbeau*, la manufacture « la plus importante dans la province » après la Matthew and Henry Moody de Terrebonne. On y produit « moulins à battre, « piloteuses », « éballeurs », charrues ordinaires, charrues à rouelles, « arrache-patates » en fonte, herses, poêles, chaudrons, chariots et roues de toutes sortes – [Bertrand] expéd[ie] en moyenne 1 200 paires de roues par an ; machines pour les moulins à farine, à scie, à carder et à fouler ; même des turbines ». Ces marchandises s’entassent sur les quais des Bertrand avant d’être embarquées sur leurs goélettes à destination des comptoirs de vente ouverts aux quatre coins de la province. En somme, sous l’impulsion des Bertrand, L’Isle-Verte devient un village d’allure industrielle avec son monde de salariés.
Bertrand semble partout à la fois, mais le magasin lui sert de quartier général. C’est là que le « père Charles » reçoit en dépôt les économies que lui confient les petites gens, qu’il vend des terres acquises dans les cantons des hauts plateaux, qu’il fait crédit aux nouveaux colons où qu’il leur avance de l’argent contre hypothèque. De plus, propriétaire en 1873–1874 de concessions forestières dans le canton de Cabano, où il aurait construit la première scierie, il s’occupe de la fabrication et de la commercialisation du bois de fuseaux à Saint-Simon et à Sainte-Anne-des-Monts ; il fait également partie du conseil d’administration du chemin de fer Témiscouata peu de temps avant sa mise en service en 1888.
Pour Bertrand, affaires, commerce et politique se complètent. Il est maire de la municipalité de paroisse de L’Isle-Verte en 1859 et de 1881 à 1885. Il organise en 1860, un triomphe bruyant pour saluer l’élection du libéral Luc Letellier* de Saint-Just au Conseil législatif ; par contre, en 1867, il a rallié les rangs conservateurs : la cinquantaine d’employés de la Charles Bertrand et Compagnie manifestent en faveur de la Confédération, et lui-même est élu sans concurrent député de Témiscouata au Parlement fédéral. Candidat en 1872, un autre conservateur le défait avec une écrasante majorité de 1 108 voix. Son intérêt pour la politique ne s’éteint toutefois pas avec ce revers, puisqu’aux élections provinciales de 1875 il a maille à partir avec Georges-Honoré Deschênes qui, dans le but d’écarter sa candidature, affirme que Bertrand « s’[est] vendu pour 500 $ » à l’occasion des élections fédérales de 1872.
Le petit empire des Bertrand est à bout de souffle au milieu des années 1890. Le fils de Charles n’est pas intéressé à prendre la relève, et ce dernier est pris au dépourvu par la mort prématurée de Raymond en 1891, au moment où la concurrence d’entreprises telles que la McCormick Harvesting Machine Company des États-Unis et la Massey-Harris Company Limited d’Ontario [V. Hart Almerrin Massey] rend les ventes ardues. Les incendies successifs, les débâcles et les sécheresses de la rivière Verte, ainsi que les pertes subies à bord des goélettes, ne font qu’ajouter aux difficultés. Le 2 avril 1896, « écrasé sous les tracas financiers », Bertrand meurt. Ses biens sont saisis le 3 novembre suivant, malgré les efforts de la famille pour reprendre en main les affaires de la compagnie et empêcher la faillite provoquée par la firme Thibaudeau, Frères et Compagnie de Québec [V. Isidore Thibaudeau]. L’inventaire dressé en 1897 révèle que l’actif des entreprises de Bertrand atteint la somme considérable de 289 045 $ dont 74 % provient de créances, billets à ordre, obligations, hypothèques et actions. Le matériel et le stock de la manufacture ne représentent que 16 % de l’actif. En outre, Bertrand possédait 50 lots et emplacements tant à L’Isle-Verte que dans les environs. D’après l’un de ses gendres, l’avocat Wilbrod Pagnuelo, chargé d’affaires de la compagnie à Montréal, l’actif aurait atteint les 350 000 $ dans les bonnes années.
Avec les Pelletier et Pouliot à Fraserville, et Butchart à Rimouski, Charles Bertrand compte parmi les plus importants entrepreneurs du Bas-Saint-Laurent de son temps. Le cas de ce brasseur d’affaires interpelle l’historiographie des régions rurales du Québec au xixe siècle. Bertrand a su mettre à profit la conjoncture favorable et s’ajuster à certaines contraintes structurelles : colonisation active de l’arrière-pays et ouverture du Témiscouata, demande d’outillage que nécessite la modernisation de l’agriculture, exploitation de la ressource forestière et révolution du transport avec le chemin de fer. Sous son impulsion, L’Isle-Verte devient un village qui concurrence sur certains plans et pour un temps Fraserville. Cette image est loin d’être en accord avec les modèles d’une société rurale homogène, dominée par l’autosubsistance agricole, qu’imposent l’éloignement et l’absence de marchés. L’Isle-Verte est en fait l’un de ces lieux où apparaît une bourgeoisie villageoise et où se développent des formes d’industries rurales dont toute l’importance économique et sociale n’a pas encore été cernée.
Antonio Lechasseur
AN, RG 31, C1, 1851, comté de Rimouski, L’Isle-Verte ; 1861, comté de Témiscouata, canton de Viger et L’Isle-Verte ; 1871, 1881, 1891, comté de Témiscouata, L’Isle-Verte.— ANQ-Q, CE3-2, 18 janv. 1824 ; CE3-6, 2 juill. 1850 ; P1000-11-188 ; P1000-11-189 ; T11-3, no 136.— AP, Saint-Jean-Baptiste (L’Isle-Verte), Reg. des baptêmes, mariages et sépultures, avril 1896.— ASQ, Fichier des anciens.— BE, Kamouraska, reg. A, nos 293, 362.— Le Courrier de Fraserville (Fraserville [Rivière-du-Loup], Québec), 27 déc. 1888, 13 sept. 1889.— Le Jour (Fraserville), 4 mars 1887, 23 mars 1888.— Monetary Times, 10 avril 1896.— Montreal Daily Star, 2 avril 1896.— La Presse, 2 avril 1896.— Le Saint-Laurent (Fraserville), 3, 7, 10 avril 1896.— Canadian directory of parl. (Johnson).— J. Desjardins, Guide parl.— Marius Barbeau, Maîtres artisans de chez nous (Montréal, [1942]), 95–109.— Claude Blouin, « la Mécanisation de l’agriculture entre 1830 et 1890 », Agriculture et Colonisation au Québec ; aspects historiques, Normand Séguin, édit. (Montréal, 1980), 93–111.— C.-A. Gauvreau, Nos paroisses : L’Isle-Verte (St-Jean-Baptiste) (Lévis, Québec, 1889), 243–244.— M. Hamelin, Premières années du parlementarisme québécois, 297.— Robert Michaud, la Mousse de mer : de L’Isle-Verte à la Baie des Chaleurs (Montréal, 1985), 11–39, 134–137.— Robert Michaud et Gérard Filion, L’Isle-Verte vue du large ([Montréal], 1978), 198–264.— John Willis, « Fraserville and its Temiscouata hinterland, 1874–1914 : colonization and urbanization in a peripheral region of the province of Quebec » (mémoire de {{m.a}}., univ. du Québec, Trois-Rivières, 1981).— R.-P. Dubé, « Chronique de l’histoire de L’Isle-Verte », le Saint-Laurent (Rivière-du-Loup), 28 oct.–30 déc. 1920, 20 janv. 1921.
source : http://www.biographi.ca/fr/bio/bertrand_charles_12F.html
_________________
Promouvoir notre Forum dans l'Amitié et l'entraide pour une Meilleure Qualité de Vie entre-nous.
Découvrir qui nous sommes et d'où nous venons est le pus beau cadeau que nous pouvons offrir à notre famille.Rene Arbour
René Arbour- Admin
- Messages : 23202
Appréciation + ou - : 294
Sexe : Patronymes recherchés : Arbour, Harbour, de Carufel, Beaudry, Binette, Theriault, Thouin, Pelletier, Dumas, Dubreuil, Fournier,
Je possède fichier de 89962 personnes. Je publie sur mes sites environ 350 milles personnes.
Emploi/loisirs : Retraité, Généalogie
Programme Généalogique : Heradis 23Pro,/ Tree Family Maker,/ Ancestry
Sujets similaires
» Biographie de Charles Le Moyne de Longueuil, né le 2 août 1626.
» Tragedie a l'Isle verte
» Bertrand, descendants de Paul Bertrand dit St-Arnaud
» Dubé, Adrienne, tragiquement dans l'incendie de l'isle-Verte
» Incendie mortel à l'Isle-Verte, 3 décès confirmés, 30 disparus
» Tragedie a l'Isle verte
» Bertrand, descendants de Paul Bertrand dit St-Arnaud
» Dubé, Adrienne, tragiquement dans l'incendie de l'isle-Verte
» Incendie mortel à l'Isle-Verte, 3 décès confirmés, 30 disparus
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ven 17 Mai 2024, 08:35 par danielmasse
» BOUCHARD, Johanne
Ven 17 Mai 2024, 08:32 par danielmasse
» SIROIS, Robert
Ven 17 Mai 2024, 08:29 par danielmasse
» André Marc Morin / Geneviève Morin
Mer 15 Mai 2024, 20:43 par rogerblais
» Arthur Morin / Léda Amanda Duguay
Mer 15 Mai 2024, 20:10 par rogerblais
» Alaxandre Morin / Élisabeth Loisel
Mer 15 Mai 2024, 16:43 par rogerblais
» ginette isabelle
Mar 14 Mai 2024, 15:10 par danielmasse
» flavie morin
Mar 14 Mai 2024, 15:07 par danielmasse
» Pelletier-thériault
Mar 14 Mai 2024, 10:15 par emerilda
» plourde-Dubé
Mar 14 Mai 2024, 04:56 par emerilda
» Lucille Dubois
Lun 13 Mai 2024, 19:11 par André Dubois
» Présentation
Dim 12 Mai 2024, 20:56 par rogerblais
» Brisebois & Beaudoin
Dim 12 Mai 2024, 10:11 par André Dubois
» Lord, Renée
Dim 12 Mai 2024, 09:16 par danielmasse
» BRETON, Langis
Dim 12 Mai 2024, 09:12 par danielmasse
» Marie Catherine Pillat et Pierre Charron
Sam 11 Mai 2024, 12:56 par lune5555
» Mariage d'Élisabeth Laplante et Philéas Beseau(Bezeau)
Ven 10 Mai 2024, 13:50 par René Arbour
» Josephte Vézina
Mer 08 Mai 2024, 10:20 par rogerblais
» Mariage
Mar 07 Mai 2024, 09:18 par Françoiseb
» Napoléon Fortin / Delphine Morin
Dim 05 Mai 2024, 16:54 par Julien Saucier
» La liste de tous les décès de Gordon Smith né en 1929
Dim 05 Mai 2024, 08:54 par Mariage2500
» Aurelia Lacoursiereet Albert Bourgeois
Dim 05 Mai 2024, 07:32 par langlois marc
» Agathe Gagné, Montagnaise
Sam 04 Mai 2024, 12:37 par Justine
» St-Pierre-Côté
Ven 03 Mai 2024, 20:13 par rogerblais
» Pelletier-Gamache
Ven 03 Mai 2024, 18:36 par emerilda
» Cazes-Lavigne
Mer 01 Mai 2024, 11:53 par rogerblais
» Ancêtre Bérubé
Mar 30 Avr 2024, 19:21 par concert123
» Philippe St-Gelais et Marie Bernadette ¨Paulette Tremblay
Mar 30 Avr 2024, 19:11 par langlois marc
» fradette-Lavigne
Mar 30 Avr 2024, 17:59 par emerilda
» Morin-Beaulieu
Lun 29 Avr 2024, 16:17 par emerilda
» Envoyer photo sur le forum
Dim 28 Avr 2024, 16:52 par rogerblais
» qui sont les parents de Myrtle Nitschke
Dim 28 Avr 2024, 10:21 par rogerblais
» BÉDARD, Leila
Sam 27 Avr 2024, 10:20 par danielmasse
» Recherche dates de décès
Jeu 25 Avr 2024, 17:29 par Nicole Monast
» Paul Deraspe et Virginie Poirier
Jeu 25 Avr 2024, 10:51 par langlois marc
» Georgette Trembla & Roland Soucy
Jeu 25 Avr 2024, 08:33 par jacquesv
» Dubois & Lallemand
Mer 24 Avr 2024, 16:22 par André Dubois
» Hélène Vézina
Mer 24 Avr 2024, 07:39 par jacquesv
» Henri Blanchette + Arcelia Daigneault
Lun 22 Avr 2024, 21:57 par ALeduc17
» Anna Marcotte et Athanase Blanchet
Lun 22 Avr 2024, 13:54 par langlois marc
» pelletier
Dim 21 Avr 2024, 14:59 par emerilda
» CARBONNEAU, NICOLE
Dim 21 Avr 2024, 09:22 par danielmasse
» Henri Smith et Margaret-Barr Dobie
Dim 21 Avr 2024, 08:55 par Mariage2500
» Marie Simard
Ven 19 Avr 2024, 07:38 par jacquesv
» Michaud-Pelletier
Mer 17 Avr 2024, 17:59 par emerilda
» signification de GBI
Mer 17 Avr 2024, 17:35 par rogerblais
» Trahan, Turcotte, Casse
Lun 15 Avr 2024, 16:38 par guayj
» Lorenzo Frenette
Dim 14 Avr 2024, 17:08 par jacquesv
» Lord-Pelletier
Ven 12 Avr 2024, 11:03 par rogerblais
» Lizotte-Grondin
Jeu 11 Avr 2024, 04:51 par emerilda
» Fontaine André
Lun 08 Avr 2024, 10:42 par simon giguere
» Giguère & Lambrecht
Sam 06 Avr 2024, 09:16 par rogerblais
» Beauchamp, Arnaud
Mer 03 Avr 2024, 06:42 par danielmasse
» Le décès de mon arrière grand-père Gorden Smith
Lun 01 Avr 2024, 21:52 par Mariage2500
» Fortin-Caron
Dim 31 Mar 2024, 11:56 par emerilda
» Mercier-Nadeau
Dim 31 Mar 2024, 11:09 par emerilda
» Marie-Thérèse Vézina
Dim 31 Mar 2024, 10:49 par rogerblais
» sylvie morin
Sam 30 Mar 2024, 09:08 par rogerblais
» MORIN, Sylvie
Jeu 28 Mar 2024, 07:27 par danielmasse
» Q'en pensez vous ?
Mer 27 Mar 2024, 16:12 par Zara
» Mariage
Mer 27 Mar 2024, 11:07 par rogerblais
» Rose Anna Simard et Charlotte Savard
Mar 26 Mar 2024, 21:46 par Zara
» D'Auteuil-Dionne
Mar 26 Mar 2024, 18:51 par emerilda
» Laforest/Prud'homme
Sam 23 Mar 2024, 15:56 par rogerblais
» Ouellet-Madore
Sam 23 Mar 2024, 11:12 par emerilda
» Notaire Baie-St-Paul
Ven 22 Mar 2024, 14:08 par rogerblais
» Pelletier-Langlois
Jeu 21 Mar 2024, 11:12 par emerilda
» La médaille st georges school good conduct 1908
Mar 19 Mar 2024, 19:36 par rogerblais
» Guy, Jean-François
Lun 18 Mar 2024, 07:46 par danielmasse
» Racine/Paré
Sam 16 Mar 2024, 20:33 par rogerblais
» Lalande-Dubé
Sam 16 Mar 2024, 04:51 par emerilda
» Décès de Shirley Engel et Nelson Modlinsky
Ven 15 Mar 2024, 14:42 par legrandblond
» Madeleine Vézina
Mar 12 Mar 2024, 16:13 par rogerblais
» Julie Parent
Mar 12 Mar 2024, 15:11 par jacquesv
» CARBONNEAU, Jason-Rock
Mar 12 Mar 2024, 09:14 par danielmasse