Carbonneau, Soeur Marie-Ange

Hommage à soeur MARIE-ANGE CARBONNEAU
(Soeur Agnès-des-Anges)
Naissance : 18 novembre 1920 à Saint-Hyacinthe (Québec)
Baptême : 19 novembre 1920
Nom du père : Georges Carbonneau
Nom de la mère : Rose Pelletier
Voeux temporaires : 26 juillet 1939
Voeux perpétuels : 26 juillet 1942
Date du décès : 11 avril 2014
1920 - 2014
D’une âme consentante, cette femme au coeur libre, à la main généreuse, entre à la maison du Père tout discrètement. Soeur Marie-Ange, aînée de la famille, compte cinq soeurs dont deux sont membres de notre Congrégation (Alice et Blanche). Les parents, amoureux de la terre, lèguent à leur fille un héritage spirituel peu commun. Ce sera le fil conducteur de son devenir. Initiée au travail dès son jeune âge, elle connaît une enfance où les activités, la tendresse et la joie tissent son apprentissage.
Après ses débuts à l’école rurale, la jeune étudiante se dirige vers notre Juvénat de Saint-Hyacinthe. Elle y obtient un diplôme d’enseignement après deux années d’études. Ardente et motivée dans l’acquisition des connaissances, Marie-Ange voit croître en elle le rêve qui l’habite. À l’intérieur, elle entend la voix du Maître et ne saurait y résister. Habituée au dépassement, au cours de ses jeunes années, un tel défi la séduit. Sans tarder, elle frappe à la porte de notre Communauté qui l’accueille cordialement.
Dès le début de sa formation, soeur Marie-Ange met tout son coeur sans craindre le chemin rocailleux qui la conduit aux noces de l’Époux. L’amour du Seigneur engendre en elle une audace qui fortifie ses pas. Novice en 1938, elle anticipe la joie de se donner à Dieu dans la ferveur de sa jeunesse. À dix-neuf ans, elle se consacre au Maître qu’elle veut suivre tout au long des jours. La mission de soeur Marie-Ange s’esquisse déjà : service, gratuité, fidèle abandon et assiduité à la Parole. « Soyez assidus à la prière; qu’elle vous tienne vigilants, dans l’action de grâce ». (Col 4,2)
Munie d’un mandat des autorités de l’époque, elle débute une carrière d’enseignante qui durera trente-deux ans. En 1940, les ouvertures de maisons se multiplient et les nouvelles venues sont ardemment désirées. Durant son périple au sein des douze paroisses où elle oeuvre, notre soeur offre aux jeunes une éducation de qualité, un enseignement solide qui invite à la réussite. À l’issue de ce long pèlerinage, soeur Marie-Ange se dirige vers La Présentation (Saint-Hyacinthe), là où Mère Élisabeth Bergeron vit le jour. Fragile de santé, notre vaillante ouvrière considère l’année 1975-1976 comme le chant du cygne. Pour elle, la page se tourne. Elle entre à la maison mère où sa mission de service prendra une couleur nouvelle.
Déjà préposée à la reliure en 1971, elle en assume la responsabilité complète jusqu’en 1989. Femme au coeur d’apôtre, elle s’affaire également à l’Oeuvre des Amis de la Prière, tâche qu’elle effectuera de 1978 à1998. Cette mission lui permet de répandre la Parole à travers le monde. Au cours de son itinéraire, soeur Marie-Ange n’hésite pas à donner la première place à Dieu, puisant à la source eucharistique pour vivre la fidélité et la fraternité. Si elle réussit tout ce qu’elle entreprend au coeur de l’action, elle peut aussi faire silence, tout quitter pour privilégier la contemplation. Sa soif de la Parole la tonifie, à l’heure où la souffrance frappe à sa porte. Ainsi, elle l’offre pour le salut du monde, mission qui devient pour elle un impératif. Ne pouvant plus lire, sa vue étant fort diminuée, soeur Marie-Ange écoute des conférences de retraites. Celle qui a fait de la prière sa compagne de vie y puise la paix qui refait l’âme et lui parle de l’au-delà. La solitude n’a nulle emprise sur elle, entourée qu’elle est de ses chères soeurs Alice et Blanche.
Fatiguée de la longue route de la vie, soeur Marie-Ange, munie de son rosaire que le temps a terni, apparaît devant l’Époux. Puisse-t-Il lui révéler son Visage de beauté et la combler de Joie éternellement!
Berthe Champagne, s.j.s.h.

merci a vous