Gagnon, Abbé Jean-Claude

par **GBRO** Jeu 01 Déc 2016, 02:12

GAGNON, JEAN-CLAUDE (1922-2014)

2014-01-29

L'abbé Jean-Claude Gagnon (47) est décédé le 29 janvier 2014 à l'âge de 92 ans.

Il sera exposé au salon T. Sansregret (4419, rue Beaubien est) le vendredi 7 février 2014 de 19 heures à 21 heures et  le samedi 8 février en chapelle ardente à partir de 9 heures à l'église de la Visitation.

Les funérailles auront lieu le samedi 8 février 2014 à 10 h à la paroisse Visitation de la Bienheureuse-Vierge-Marie. (1847, boul Gouin est, Montréal, Qc H8S 1M7)
L'abbé Gagnon était membre de la Société d'une messe.

Homélie de Mgr Jude St. Antoine
Jean-Claude est né à Montréal le 3 mars 1921. Il est le fils de Camilla Saint-Vincent et d'Ernest Gagnon. Il fréquente le Collège de l'Assomption et poursuit sa formation théologique au Grand Séminaire de Montréal. Il est ordonné prêtre le 1er juin 1947 à la paroisse Saint-Pierre-Claver.

Le jeune prêtre est nommé professeur au Collège de L'Assomption et, en 1961, il devient procureur du collège. En 1968, Mgr Paul Grégoire l'invite à travailler comme aumônier à l'hôpital Bellechasse, où il œuvrera jusqu'en 1993. Pendant encore une quinzaine d'années, Jean-Claude Gagnon exercera un ministère ponctuel au même hôpital et à l'Institut de cardiologie de Montréal. Depuis l'âge de la retraite, il réside à Ignace Bourget et aux appartements Angus. Il décède à l'hôpital Notre-Dame, le 30 janvier, après quelques semaines de maladie.

Au lendemain de la mort de Jean-Claude Gagnon, l'Église célébrait la fête de Saint-Jean Bosco, un prêtre de Turin qui a consacré sa vie à la jeunesse. Dans le bréviaire, on trouve une lettre adressée à ses confrères Salésiens : « Nous représentons les parents de cette chère jeunesse. J'ai dû me persuader de cette grande vérité : il est toujours plus facile de s'irriter que de patienter, de menacer un enfant que de le persuader!... Il est plus facile de châtier que de corriger, en les supportant avec fermeté et douceur ». Ces conseils d'un grand éducateur sont toujours vrais et le prêtre et l'éducateur qu'à été Jean-Claude Gagnon les a sûrement lus et expérimentés dans son premier ministère auprès des jeunes.

Étudiant au même collège à son arrivée, j'ai pu me rendre compte de ses attitudes et de sa présence pastorale. Sans élever la voix, avec beaucoup de bonté et de patience, le prêtre, au large sourire, savait se faire respecter et aimer. Dans la transmission de ses connaissances, il savait capter l'attention de ses élèves en leur rendant plus facile l'apprentissage de la matière. Jean-Claude a été de la génération de ces prêtres donnés totalement à leur tâche d'éducateur soucieux de transmettre aussi des valeurs. C'était pour eux l'occasion de témoigner leur reconnaissance à l'institution qui les avait formés. Aussi, dans la joie, ils donnaient quelques vingt années de leur vie à cette mission. Dans la pleine maturité, ces prêtres, déjà initiés à la pastorale par le ministère dominical, avaient encore le goût et l'enthousiasme nécessaires de servir l'Église et le Christ dans différentes tâches. Aussi, Mgr Paul Grégoire a répondu au désir de l'abbé Gagnon de travailler comme aumônier à l'hôpital. Cette tâche éminemment pastorale a permis au pasteur de déployer ses dons auprès des malades durant près de quarante ans. Il se sentait chez lui dans ce milieu où il pouvait à souhait, comme naturellement, manifester son ouverture d'esprit et sa bonté. Ayant lui-même expérimenté sa fragilité, en vivant quelques mois malade et souffrant, il pouvait encore plus facilement écouter et encourager ceux et celles qui demandaient sa présence. Jusqu'au bout de ses forces, l'abbé Jean-Claude a exercé ce ministère à un âge avancé, à la manière de Jésus qui est allé jusqu'au bout de sa vie.

C'est l'évangile qui a été l'inspiration du pasteur. En servant les malades, il ne pouvait pas ne pas être touché par les récits où Jésus guérissait tous ceux qui venaient à lui : « Il se pencha sur le malade, menaça la fièvre et celle-ci la quitta...

Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades... les lui amenaient; et lui, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait. »

Le dévouement du prêtre trouvait sa source en Jésus même qui nous rappelle ce matin par la bouche de l'apôtre Jean : « Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l'amour vient de Dieu. Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu et ils connaissent Dieu. »

L'abbé Jean-Claude Gagnon, tout au long de sa vie, a fait l'expérience de cet amour et il en connaît aujourd'hui la joie et la paix.

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