Farmer, Soeur Catherine

Hommage à soeur CATHERINE FARMER
(Soeur du Sacré-Coeur-de-Jésus)
Naissance : 15 décembre 1916 à Knowlton (Québec)
Baptisée : 21 janvier 1917
Nom du père : John Farmer
Nom de la mère : Katherine Reynolds
Voeux temporaires : 26 juillet 1938
Voeux perpétuels : 26 juillet 1941
Date de décès : 06 septembre 2012
1916 - 2012
Soeur Catherine Farmer est née dans une famille anglophone. Son père, John, était d’origine anglaise et sa mère, Katherine, d’origine irlandaise. Elle fréquente l’école du village de Knowlton jusqu’à l’âge de seize ans puis elle poursuit ses études aux États-Unis et obtient un brevet du Business Commercial College de Worcester (Mass). Troisième enfant de la famille, elle est entourée de cinq frères et de deux soeurs à qui elle voue un sincère attachement. Dès son jeune âge, ses parents lui enseignent la tolérance. Son père anglican, fervent et pratiquant, ne s’oppose pas à ce que ses enfants soient baptisés dans le rite catholique comme le désirait leur mère. Cette entente ne sera jamais remise en question.
À cause justement de son bilinguisme, soeur Catherine est pressentie pour aller enseigner au Manitoba où oeuvrent déjà les Soeurs de Saint-Joseph. Toute sa carrière d’enseignante, elle la poursuivra dans cette province et cela durant vingt-sept ans. Puis au chapitre de 1966, elle est nommée conseillère générale. Après un premier mandat comme conseillère, elle est élue assistante générale de mère Lucrèce Saint-Pierre en 1972. Cette nomination sera de courte durée. Mère Lucrèce décède le trois février 1973. Soeur Catherine assurera l’intérim. Un chapitre d’élection est convoqué à l’été 1973 et cette dernière est élue supérieure générale. Elle occupera cette fonction durant douze années.
Soeur Catherine fut une femme de service et d’écoute. Sa porte était toujours ouverte pour recevoir les confidences, pour
accueillir les demandes et pour consoler les peines de ses Soeurs dont elle avait, non pas la charge mais la garde. Femme d’intériorité, elle savait être un guide spirituel par ses conseils judicieux. Femme de fidélité enfin, elle veillait à ce que la communauté conserve sa mission d’éducation dans les écoles élémentaires comme le voulait notre fondateur, monseigneur Louis-Zéphirin Moreau.
Si soeur Catherine était plus une intellectuelle qu’une gérante de travaux, elle sut se montrer sous un jour nouveau en mettant sur pied des réparations majeures à la maison mère et en faisant construire, en 1977, la Résidence Bergeron pour les religieuses enseignant à l’École Secondaire Saint-Joseph. C’est également sous son mandat que fut célébré le centenaire de notre Congrégation (1877-1977). Soeur Catherine était une femme fortement enracinée dans notre terreau communautaire. La béatification de Soeur Élisabeth Bergeron, notre fondatrice, lui tenait à coeur. Sous l’égide de monseigneur Albert Sanschagrin elle a donc entrepris les procédures pour l’ouverture de la cause. Sa démarche a porté fruit : le douze janvier 1996 notre fondatrice a été déclarée vénérable. En lisant le décret officiel qui venait l’attester, la joie de soeur Catherine était manifeste. Elle considérait saint Joseph comme le maître d’oeuvre de ce projet d’Église.
Lors de la réfection de notre cimetière, Soeur Bernadette Gatien désirait que sur chaque monument indiquant la sépulture des supérieures générales, une parole biblique y soit gravée. Soeur Catherine a donc obtempéré à sa demande en lui suggérant cette phrase de saint Paul : « Je vous aime tendrement dans le Coeur du Christ Jésus » (Ph 1, 8). Aimer tendrement, soeur Catherine a prouvé qu’elle savait l’accomplir surtout avec le Coeur de Jésus. D’ailleurs son nom religieux reçu lors de sa profession, le révèle. Cette femme aura laissé sa marque et dans nos coeurs et dans nos annales commu-nautaires tout aussi bien durant sa vie active que durant ses longues années à notre Infirmerie depuis 1995. Qu’elle vive dans la paix éternellement.
Ghislaine Salvail, s.j.s.h.