Morier, Soeur Cécile

Hommage à soeur CÉCILE MORIER
(Soeur Marie-Sainte-Laure)
Naissance : 12 août 1921 à Saint-Jean-Baptiste (Québec)
Baptême : 12 août 1921
Nom du père : Louis-Philippe Morier
Nom de la mère : Laura Gaucher
Voeux temporaires : 26 juillet 1942
Voeux perpétuels : 15 août 1945
Date du décès : 28 juin 2014
1921 - 201
Une nouvelle fille s’ajoute au foyer de Laura et de Louis-Philippe. Baptisée le même jour, la petite Cécile se classe la deuxième d’une famille de quatre enfants, dont un garçon. À l’âge scolaire, elle fréquente d’abord l’école rurale de son rang, puis le Juvénat Saint-Joseph où elle obtient un certificat de dixième année.
Alors qu’elle vient d’avoir dix-neuf ans, Cécile entre au Noviciat des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe. Sans doute lui tardait-il de retrouver sa soeur aînée, Marthe, jeune professe dans notre communauté. Soeur Marie Sainte-Laure débute sa carrière d’enseignante à l’école Jacques-Cartier de La Providence (Saint-Hyacinthe).
Deux ans plus tard, on lui offre un an d’études au Scolasticat Saint-Joseph où elle obtiendra un brevet complémentaire d’Enseignement au primaire. Sa carrière se poursuit pendant près de trente ans dans plusieurs paroisses dont Saint-Dominique, Saint-Nazaire-d’Acton et Saint-Mathias. À Saint-Barnabé et à Saint-Marc, notre soeur sera à la fois supérieure et enseignante.
Patiente et bonne, calme et sereine, elle se dévoue à plein auprès des jeunes. Elle leur apprend aussi à s’émerveiller devant tout ce qui bouge dans la nature!
En 1972, elle laisse l’enseignement pour oeuvrer à Granby, plus précisément à L’Hôtellerie Regina Mundi (aujourd’hui Centre Jean-Paul Régimbal) et à la Maison de retraites des Pères Trinitaires. Tout au long de sa mission à Granby, cette femme silencieuse, fidèle, délicate, attentive à son entourage, a su donner entière satisfaction aux Pères Trinitaires, aux employé(e)s et aux retraitant(e)s. Au terme de ces années débordantes d’activités au Montplaisant, voici comment le Père André Daigneault, o.ss.t traduit les sentiments de reconnaissance de tout le personnel :
Quatorze ans, c’est deux fois sept ans de service et de travail effacé, obscur. Que de corvées de frottage, de blanchissage et de repassage! Il a fallu Soeur Cécile communément appelée : «Yeux de lynx», pour faire du Trinitaire un homme bien vêtu, tiré à quatre épingles! Et les chambres des retraitants? Toujours propres, bien tenues, reluisantes et accueillantes. Pour votre présence, votre action et votre dévouement, gratitude à vous et actions de grâces au Seigneur.
Une année de ressourcement à Cap-Rouge, vient combler ses attentes. Quelle joie de prévoir des heures pour prier, méditer la Parole de Dieu! Au retour, c’est surtout à Rougemont et à Saint-Césaire qu’elle se dévoue comme cordon-bleu et agente de pastorale paroissiale.
1995 : voici le temps de résider à la Maison mère. Bien préparée par des cours en gérontologie, elle offre son aide à notre Infirmerie. Encore là, au cours de ces deux années, elle ne recherche pas les applaudissements, ne réclame pas de retours gratifiants pour les innombrables services rendus et le travail bien fait. Non, sa force, c’est sa fidélité à Dieu dans la prière et dans les gestes fraternels. Plus tard, on la retrouve à la procure. Avec le sourire, elle satisfait les désirs des soeurs avec courtoisie et désintéressement. S’ajoutent à cette tâche le service de la caisse aux repas, la tenue des abonnements à la revue Signes, la cause du programme La Victoire de l’Amour, sans omettre des rencontres avec nos soeurs malades.
La maladie fait son oeuvre, notre chère Soeur doit prendre le chemin de l’Infirmerie. Elle sent son impuissance devant l’inévitable mais demeure abandonnée et sereine. Soeur Marthe (soeur Louis-Marie), tente de la soulager de son mieux par ses visites régulières et remplies d’attentions. Le Seigneur prépare lui-même l’ultime rencontre et Il accueille avec miséricorde cette religieuse fidèle et aimante. Dans ce dernier passage comme au cours de sa vie, notre soeur réalise cette parole si motivante pour elle : « Tout ce que vous faites, faites-le pour la gloire de Dieu. »
Noëlla Poudrette, s.j.s.h.